La culpabilité c'est ce sentiment de malaise lorsque l'on cause du tord à quelqu'un.
En soit, c'est un état qui permet d'avoir conscience de nos actions et donc de ne pas commettre certains actes.
Mais la culpabilité chez certaines personnes prend beaucoup plus de place, elle devient dévorante.
J'ai été de celle là où je me sentais toujours coupable. Il y a avait un tel écart entre qui je voulais être idéalement et celle que j'étais (en fait, plus précisément celle que je croyais être).
Car il y a une part du regard de l'autre dans la culpabilité et c'est par cette faille qu'entre le côté toxique de certaines relations.
Oui, il y a une faille, une fine fissure dans la confiance en soi qui va s'agrandir au fur et à mesure des "attaques" extérieures comme intérieures. Les "attaques" extérieures vont être les réflexions de l'entourage qui font ressentir de la culpabilité. Et il y a par dessus, les "attaques" intérieures, les auto critiques, les pensées négatives qui vont être répétées en boucle sans conscience de leur impact.
Très tôt dès la petite enfance, l'environnement sera propice ou pas au développement de cette culpabilité intérieure.
J'ai pu l'observer en étant assistante maternelle et mettre en place une façon d'éduquer qui ne renforce pas ce sentiment de culpabilité.
L'enfant grandit ainsi avec une estime de lui solide, il a confiance dans ses capacités, confiance dans les adultes pour l'aider quand il a besoin, confiance aussi dans le fait que les adultes sauront poser les limites nécessaires avec amour et bienveillance si besoin.
Lorsque l'on est sujet à cette faille de culpabilité, qu'elle prend beaucoup de place en soi, il arrive que l'on soit confronter à des personnes toxiques chez qui l'empathie est absente. Ces personnes ne vont pas se sentir coupable et vont renvoyer à l'autre la responsabilité de ses ressentis.
"C'est ton problème si tu ressens ça ! moi je n'y suis pour rien ! "
Cette réflexion est un drapeau rouge qui signale une relation toxique.
Avant de prendre conscience que cette refléxion était un signal de relation toxique, je me sentais encore plus coupable !!!
Non seulement je ne me sentais pas bien de l'évenement et et plus je ne me sentais pas bien de me sentir mal !!!
Comment ajouter des couches de mal-être sur un état qui est déjà bas ! C'est la double peine.
Alors comment sortir de cette culpabilité ?
Déjà prendre conscience qu'elle est présente et de la place qu'elle prend. La mise en conscience c'est toujours la première étape pour tout.
Si la culpabilité est envahissante, il y aura bien sûr un travail de fond pour la décortiquer et la remettre à sa juste place. Ce travail se fait auprès d'un.e psychologue ou thérapeute.
Il y aura un temps d'apprentissage potentiellement nécessaire afin de mettre en place une communication saine, respectueuse.
Si la culpabilité arrive à un endroit où elle n'a pas lieu d'être et que tu te fais la réflexion "Je me sens coupable lorsque je fais telle action ou qu'il se passe telle chose mais il n'y a aucune raison !" là nous pouvons creuser ensemble.
Derrière ce sentiment, il y a quelque chose qui se joue, surtout lorsque l'on a vérifié que l'autre, (celui/celle) envers qui on se sent coupable ne se sent pas impacté.
Un exemple de relation :
J'arrive chez une amie avec un bouquet de fleurs pour son anniversaire. Je suis heureuse de lui faire plaisir, j'espère qu'elle sera heureuse de ce cadeau aussi.
Elle ouvre la porte, je lui souhaite "Bon anniversaire !!!" avec tout mon enthousiasme et là elle fond en larmes, part s'assoir. Et là, je me sens coupable. Qu'est ce que j'ai fait ? Pourquoi elle fond en larmes ainsi ? Et là le cerveau peut s'emballer très vite à se faire des films pas possible " Je suis une horrible amie, je suis nulle, pourquoi j'ai eu l'idée de lui apporter ces fleurs ! " Blablabla... la moulinette auto destructrice est en marche, l'état émotionnel dégringole. Au fait que mon amie se sente mal, si je ne sais pas faire preuve d'empathie, je peux maladroitement lui ajouter du mal être en niant son état de tristesse, l'accusant de me recevoir ainsi.
C'est la version AVANT la mise en conscience.
Maintenant, quand je suis consciente de ce qui se joue, je comprends que la vue du bouquet vient de déclencher une blessure chez elle, je ne sais pas laquelle, je constate juste que l'effet attendu n'est pas du tout au rendez-vous.
Je vais pouvoir lui dire avec toute mon empathie :
" Je suis navrée que mon arrivée avec ce bouquet te mette dans cet état, je ne souhaitais vraiment pas te causer de la peine. Dis moi ce que je peux faire pour toi ? "
Et là va pouvoir s'enclencher un échange sain.
Oui, j'ai ressenti de la culpabilité car je vois mon amie pleurer et que je pense (à première vue) que c'est de ma faute. Avec la prise de recul, je sais que j'ai déclenché quelque chose qui lui appartient.
Evidement, si elle me renvoie d'une façon agressive " Pourquoi tu m'offres des fleurs ? Je n'ai pas envie de fêter mon anniversaire ! Si tu me connaissais tu le saurais ! " Oups !!! Drapeau rouge !! Relation toxique !!! Je peux essayer de comprendre le pourquoi du comment, mais surtout je ne cherche pas à la sauver, à la "réparer" !
Une réaction saine sera de sa part une explication, un mot pour me rassurer "Ce n'est pas toi qui est en cause" et éventuellement d'expliquer ce qui se passe en elle. Une fois son calme retrouvé, elle me remerciera pour avoir pensé à elle pour son anniversaire et pour ce bouquet. Elle ne m'en voudra absolument pas d'avoir été le déclencheur de cette émotion vive.
Mais après, à l'intérieur de moi, si je sens encore cette pointe de culpabilité, que ça me tracasse, que je décide de ne plus offrir de fleurs à qui que ce soit, de peur de déclencher un nouveau séisme, c'est que j'ai un truc qui coince.
J'ai passé des années à littéralement me "bouffer la vie" avec cette culpabilité.
J'ai pris conscience avec le travail fait l'an passé de nettoyage émotionnel que j'avais engrammé cela dans mon corps alors que j'était toute jeune. Les adultes n'avaient pas eu les mots adaptés, la bienveillance nécessaire à mon jeune âge. J'ai pu guérir ces parties de moi blessées.
Toi aussi tu peux le faire et retrouver toute la joie propre à chaque être humain lorsqu'il arrive sur terre.
Un mantrat de François Lemay qui m'a aidé aussi à prendre du recul.
" Chacun fait du mieux qu'il peut, avec les connaissances et le niveau de conscience qu'il a au moment donné. "
Marie-Christine Eustache
Cultivatrice de Bonheur.
Coach professionnelle certifiée RNCP1
Praticienne en Reprogrammation Emotionnelle du Subconscient
Auteure
Conférencière